
Le guichet pour l’accès au dispositif de « leasing social » pour les véhicules électriques neufs rouvre officiellement le 30 septembre 2025. Après une première édition couronnée de succès qui avait écoulé 50 000 voitures en un mois et demi, l’État relance ce mécanisme crucial pour démocratiser le véhicule électrique auprès des ménages les plus modestes.
Pour cette nouvelle phase, qui vise à soutenir la location d’au moins 50 000 voitures électriques par an jusqu’en 2030, l’accent est mis sur les travailleurs pour qui la voiture est une nécessité absolue.
L’impératif professionnel : la voiture indispensable pour travailler
L’une des conditions les plus strictes pour bénéficier de ce dispositif est liée à l’usage professionnel du véhicule personnel. Le gouvernement entend ainsi aider les Français modestes pour lesquels la voiture est indispensable pour exercer leur activité.
Pour être éligible au leasing social, l’automobiliste doit répondre à l’un des deux critères suivants :
- Trajet domicile – Travail long : L’automobiliste doit effectuer un trajet, avec son véhicule personnel, dont la distance est strictement supérieure à 15 kilomètres pour se rendre à son lieu de travail.
- Usage professionnel intensif : L’automobiliste doit parcourir plus de 8 000 kilomètres sur l’année avec son véhicule personnel dans le cadre de son activité professionnelle.
Preuves requises : Si l’automobiliste est salarié, il doit fournir une attestation de son employeur justifiant de la distance domicile-travail. S’il n’est pas salarié, une attestation sur l’honneur et une preuve d’affiliation à un régime de sécurité sociale pour l’année en cours sont nécessaires.
De plus, 5 000 des véhicules loués devront être attribués à des personnes dont le domicile ou le lieu de travail est situé dans une Zone à Faible Émission (ZFE), aidant ainsi les habitants concernés par les restrictions de circulation.
Conditions de revenus et financement
Le dispositif s’adresse aux 50 % des ménages les plus modestes. Pour y prétendre, le revenu fiscal de référence par part (RFR) ne doit pas dépasser 16 300 €.
Le leasing social prend la forme d’une Location Longue Durée (LLD) ou d’une Location avec Option d’Achat (LOA) sur une durée minimale de 36 mois (trois ans).
- Loyer mensuel : Le loyer maximal est plafonné à 200 € par mois, hors options et assurances. Certains modèles d’entrée de gamme, comme la Citroën e-C3 ou la Fiat Grande Panda, sont même proposés à partir de 95 €/mois, et chaque loueur devra proposer au moins un modèle à moins de 140 €/mois.
- Apport initial : Le bénéficiaire n’a pas d’apport financier initial à verser, ce qui supprime le principal frein au leasing habituel.
- Aide de l’État : L’État soutient chaque automobiliste à hauteur de 7 000 € maximum par véhicule (contre 13 000 € lors de la première vague). Le dispositif est désormais financé via les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE).
Les véhicules éligibles et les pièges à éviter
Au total, une trentaine de modèles sont éligibles. Pour être retenus, les véhicules doivent avoir un coût d’acquisition inférieur ou égal à 47 000 € TTC et décrocher un certain score environnemental.
Parmi les modèles disponibles figurent des véhicules populaires comme:
- La Citroën e-C3 (dès 95 €/mois).
- La Fiat Grande Panda (dès 95 €/mois).
- La Renault R5 (dès 120 €/mois).
- La Fiat 500e (dès 129 €/mois).
Attention aux coûts réels : Bien que les loyers affichés soient attractifs, ils n’incluent pas le coût de l’assurance obligatoire, ni les options ou l’entretien. Un véhicule affiché à 95 € par mois peut finalement coûter près de 170 € en incluant ces frais annexes.